Observatoire d'Arta- Traitement des donnees
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Reportage réalisé en 2001

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UN EXEMPLE DE ROUTINE : séisme du 02/06/2001 - 5h 23 mn 54s GMT

Documents interprétés par Sébastien Giquelay, géophysicien à l'Observatoire d'Arta:

l'enregistrement papier Sefram sur 8 stations
l'enregistrement numérique avec Iaspei sur les 15 stations
le traitement de 5 stations
les résultats obtenus concernant ce séisme.

Les 15 stations (se reporter aux cartes pour leur situation)

ATD Arta tunnel (3 composantes X, Y, Z) GBR Grand Bara (Mouloud) LDL Lac de laves de Bourile Bahari
OBO Obock SGH Sud Ghoubbet BLS Baie du lac salé (hauteur du petit rift nord)
TDD Tadjourah DAF Dafarré (nord du rift) BEA Champ de lave (proche du Baddi Kôma)
ATA Atar (sud de Djibouti ville) ODK Oud Kôma (plancher du rift) LAR Baie des requins (3 composantes X, Y, Z)
MCA Ile Moucha FIK Fieale (pied de la falaise de Kadda Soma) MOY Mouya (marges externes nord)
AROG Accéléromètre de la cave d'Arta

Dans cette page, toutes les images (enregistrement papier ou saisie d'écran) peuvent être agrandies en cliquant, elles s'ouvriront dans une nouvelle fenêtre. Il suffit de fermer la fenêtre pour quitter et revenir à cette page.

Enregistrement papier Sefram (ci-contre).

Chaque jour, l'enregistrement papier est récupéré, analysé pour repérer les séismes. La portion de feuille concernée est découpée, interprétée et archivée).

Seules huit voies sont disponibles, huit stations en mono composante, les plus importantes par leur situation géographiques, sont connectées.

Lors de ce séisme, les signaux sont bien visibles sur les stations de Dafarré (DAF), Baie du lac salé (BLS), Tadjourah (TDD) et Arta tunnel, composante verticale (ATD = AT2 ancienne dénomination).


Impression de l'enregistrement numérique Iaspei.

Ci-dessous, haut de la feuille montrant l'acquisition des signaux provenant des trois composantes des sismomètres d'Arta tunnel (ATD). En cliquant sur l'image, accès à la feuille d'impression complète (15 stations dont deux à trois composantes + l'accéléromètre).

Sur la feuille complète on remarque le retard du signal en fonction de l'éloignement de la station par rapport à l'épicentre et sur les stations ATD et LAR le retard des ondes S (composantes X = Est et Y = Nord) sur les ondes P (composante Z = verticale). L'échelle des temps permet de déterminer le début du signal sachant que l'enregistrement a débuté à 5: 23: 54:.776 (indication figurant en haut de la feuille avec la date (mois/jour).

Interprétation de l'enregistrement numérique Iaspei.

On choisit 4 ou 5 stations les plus caractéristiques pour lesquelles le signal est le plus fort. Les écrans photographiés montrent la méthode de travail.
Suivent les résultats calculés par une série d'algorythme, sous forme d'un tableau et d'une carte qui positionne le séisme.
Les séismes de la semaine sont répertoriés sur une carte hebdomadaire.
Rappels.
Les stations à mono composante verticale enregistrent uniquement les ondes P (primaires), ondes de compression - décompression, se déplaçant parallèlement à la direction de propagation de l'onde, les plus rapides, transmises aussi bien par les solides que les fluides.
Les stations à trois composantes enregistrent aussi les ondes S (secondaires), ondes de cisaillement, perpendiculaires à la direction de propagation de l'onde, plus lentes que les ondes P, elles ne sont transmises que par les solides.

ATA (1 composante verticale) - filtré
Le filtre permet d'éliminer les signaux parasites dûs au bruit d'origine exogène ou à des problèmes d'émission (nous verrons plus loin, par l'image, sur la station SGH l'intérêt du filtre).
L'enregistrement s'affiche sur la moitié supérieure de l'écran. À l'aide des crochets (jaune) on délimite la portion de l'enregistrement comportant le signal pour obtenir un agrandissement dans la moitié inférieure de l'écran. Dans ce cas le signal étant bruité on a choisi l'option "filtre", l'enregistrement apparaît alors linéaire dans la moitié supérieure (artefact).
On pointe alors sur la zone agrandie le début du signal en l'affectant d'un degré de précision de 0 à 4 (trait rouge P1).
BLS (1 composante verticale)
Première manipulation identique à la précédente: marqué le début du signal (P0).
Autre manipulation: il est nécessaire au moins sur un enregistrement de repérer la fin du signal (2e trait rouge, à droite, marqué F).
DAF (1 composante verticale)
Repérage du début de signal (P1), dans ce cas, du fait de l'éloignement, nécessité de zoomer avec un fort coefficient le signal. On remarque en effet que celui commence bien avant ce qui paraissait sur l'enregistrement non agrandi (moitié supérieure de l'écran).
TDD (1 composante verticale)
Repérage du début (P1) et de la fin du signal (F).
SGH (1 composante verticale)
Un exemple montrant l'intérêt d'utiliser l'option "filtre" lorsque le signal est bruité. À gauche sans filtre, à droite avec l'option "filtre".
ATD (3 composantes)
À gauche, repérage du début de signal pour les ondes P (ATDZ = AT2). À droite, repérage du début des ondes S (ATDN = AT2). On voit nettement le retard d'arrivée des ondes S par rapport aux ondes P.
* AT2 est l'ancienne dénomination d'ATD.
Calculs, affichage des résultats.

Les repérages ayant été effectués (au moins 4 stations, arrivée des ondes P et S, fin du signal), on lance les calculs. La machine utilise des algorythmes qui tiennent en particulier compte de la vitesse de propagation des ondes dans la région.
Un tableau des résultats s'affiche à l'écran. On y trouve:
- la date et l'heure du séisme,
- la position de l'épicentre, la profondeur du foyer, la magnitude du séisme (1,6),
- pour chaque station, un récapitulatif des informations de chaque enregistrement et le coefficient (colonne P-WT) appliqué lors du calcul, fonction du poids de la donnée (de 0 à 4).

On peut aussi obtenir la situation du séisme sur une carte.

Chaque semaine une carte est publiée qui regroupe l'ensemble des séismes répertoriés.

Ci-contre, carte de la semaine du vendredi 2 au jeudi 8 juin 2001 (semaine selon le calendrier musulman).

La plupart des séismes se disposent le long de la dorsale du golfe d'Aden qui se prolonge dans le golfe de Tadjourah. Un séisme a été repéré vers Ali-Sabieh (bordure méridionale extrême du graben) et dans le rift d'Asal.


Réalisé en collaboration étroite avec Sébastien Giquelay, géophysicien à l4observatoire d'Arta. Photographies © 2001. J-P. Berger

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GÉOLOGIE DE LA RÉPUBLIQUE DE DJIBOUTI © 2001 - Jean-Paul Berger

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